appelé aussi corbeau de mer
Lat. Phalacrocorax carbo - Cat. Corb mari gros
Taille : 80 à 90 cm Envergure : 130 à 150 cm
Espèce protégée. Quelques couples fréquentent nos côtes rocheuses méditerranéennes, ainsi que les lagunes de notre littoral. Le grand cormoran est un assez grand oiseau à pieds palmés, aussi bon plongeur que nageur.
Il est très vorace, et d’une telle adresse pour pêcher et d’une telle rapidité de nage sous l’eau, qu’il peut poursuivre le poisson jusqu’à 10 à 15 m de profondeur et plus, et y rester ainsi plus d’une minute. Il est rare que sa proie lui échappe. Lorsqu’il remonte à la surface, presque toujours avec un poisson en travers de son bec, il le fait bondir avant de l’avaler la tête la première.Il peut avaler de fort gros poissons paraissant disproportionnés par rapport à son cou, mais ce dernier s’étend autant qu’il est nécessaire pour laisser passer le corps entier de la proie.Très gros mangeur, lorsqu’il est rassasié il devient paresseux et lourd. Seule la faim le rend actif.
Le Cormoran a la tête sensiblement aplatie, comme l’ont presque tous les oiseaux plongeurs. Les yeux verts sont placés très en avant. Son bec est luisant et très dur. Les pieds sont noirs et courts, très épais. Les bras des ailes sont assez longs, mais garnis de pennes courtes. Son plumage est entièrement noir lustré de vert durant la période des amours. Le manteau est ondé de festons noirs sur fond brun. Tous ont deux taches blanches aux côtés extérieurs des jambes. Le haut de la gorge est marqué par une tache blanche, des brins blancs hérissés sur le haut du cou et le dessus de la tête. En dehors de la période de reproduction, son plumage noir est généralement terne. Une peau garnit le dessous du bec. Il se perche souvent sur les arbres ou sur haut des rochers et falaises.
Son chant : Le grand Cormoran, lorsqu’il est en colonie, émet des croassements gutturaux au nid. Il est habituellement silencieux en dehors des groupes.
Fréquent d’août à septembre sur notre littoral. Moins fréquent en mars-avril. Près de mille hivernent en Camargue.
Petite anecdote :
Après avoir réalisé mon premier dessin du grand cormoran, prenant comme référence des photos et principalement le dessin du « Buffon », quelques jours après, je remarquai lors d’une sortie en mer, que mon dessin était inexact : j’avais dessiné l’oiseau dans la même position que celle d’un canard…
Or les deux couples qui se tenaient sur le haut de la falaise avaient une position oblique strictement parallèle, (presque droite). Je pus ainsi corriger l’erreur, mais j’étais très intrigué, et ma curiosité me conduisit à questionner un naturaliste spécialiste du sujet : Comment avais-je été induit en erreur par le dessin aussi beau et aussi « parfait » du Buffon ?Réponse : à l’époque, les dessinateurs se basaient généralement sur des animaux naturalisés, qui ne respectaient donc pas toujours les postures des animaux vivants !..
Jacques Centelles